Coqueluche
Un médecin, un autre encore, est venu ce matin. Il t'écoutait tousser et me posait quelques questions. Oui, trois semaines déjà, trois traitements antibiotiques et toujours ces quintes de toux. "Eh bien, Madame, finit-il par te dire, je pense que vous avez la coqueluche !".
Hélas, il n'y a pas grand chose à faire, si ce n'est de prendre ce mal en patience, pendant une bonne semaine encore. Apparemment, ma bronchite interminable de la fin d'été était une coqueluche et je te l'ai passée. Il faut te nourrir, disent les médecins. Je m'y emploie, essaie de te tenter par des plats légers et savoureux comme tu les aimes. Ce midi ce fut filet de rouget et pommes de terre étuvées avec une noisette de beurre. Tu n'as pas manifesté de plaisir, mais pas de dégoût non plus, et tu as sagement fini la petite assiette que je t'avais préparée. J'espère que, de déjeuners de poupée en collations vitaminées, tu vas commencer à remonter un peu la pente.
Un cap est déjà passé, il me semble, mais tu restes si faible encore...