A travers la vitre
A travers la vitre, le soleil d'hiver illumine mon visage et je me demande : est-ce toi ? Est-ce une caresse tendre de ta part, un signe d'amour réconfortant que tu m'envoies ? Je le savoure en tout cas, ce soleil, comme si c'était toi, comme si tu me disais que la vie reste belle, que la peine peut s'apaiser, que le temps peut continuer à couler.
J'avance à petits pas prudents, essayant de ne me confronter qu'à une seule émotion à la fois parmi le maelström de toutes celles qui font rage derrière la digue. Aujourd'hui la digue s'entrouve juste pour laisser passer la paix et l'envie de vivre, qui forment comme un grand lac aux eaux calmes après la souffrance, le sentiment de perte douloureuse, la peur, les meurtrissures et la colère de ces derniers jours.